La pose de la verrière était un petit événement, mais en soi, ni très pénible ni très long. Le carrelage a pris plusieurs jours, et était bien plus fatigant.

Pose, jour 1

Avant de poser le carrelage, nous faisons un calepinage. L’idée est d’avoir un carreau centré sur l’entrée de la pièce, mais aussi d’avoir une disposition centrée dans la direction perpendiculaire. Il s’agit essentiellement de mesurer les positions de départ, et de prévoir l’ordre de pose. On calcule aussi le nombre de carreaux nécessaires : il va y avoir de la perte, puisqu’on va devoir retirer environ 20cm de chaque côté. Nous avons juste le nombre de carreaux nécessaires, +1.

Philippe applique un primaire au rouleau, en fin de matinée. Une fois appliqué, nous avons 72h pour poser tout le carrelage. Ça devrait être largement suffisant.

Je ne suis pas trop en forme, donc je laisse Philippe commencer tout seul. Je le rejoins en milieu d’après-midi. Il a déjà posé 8 carreaux, en comptant le mini-triangle dans l’angle de la cheminée. Et 1 carreau cassé en faisant une découpe. Il me montre comment encoller, et comment faire les découpes. Je le laisse faire la pose : avec des carreaux de 60×60, c’est assez physique d’ajuster le carreau une fois posé, l’effet de succion est important. Les carreaux sont orientés, il y a une flèche sous chacun pour les poser dans le bon sens. On a du mal à savoir ce que ça change, mais on respecte la consigne 😇.

Oups, en tapotant un peu trop fort un carreau avec le maillet pour l’ajuster, il se casse. Nous refaisons nos calculs : on pourra faire une découpe dans le carreau déjà cassé pour compenser. Ouf ! Plus le droit à la casse. Leroy Merlin n’a plus ce carrelage en magasin, il faudrait le commander etc.

Nous ne sommes pas des professionnels, et il y a pas mal de choses un peu délicates à gérer : la quantité de colle à mettre sur le carreau, sur le sol ; c’est mieux d’en mettre moins, surtout moins sur les bords, pour éviter qu’elle remonte entre les carreaux ; la quantité de colle à préparer en fonction du nombre de carreaux qu’on veut poser avant de faire une pose ; où s’arrêter pour pouvoir reprendre plus facilement le lendemain…

Nous décidons de finir la moitié de la pièce dès le premier jour. Ça fait une longue après-midi, on est exténués, mais ça simplifiera la reprise le lendemain matin. Par contre, on doit jeter un reste de colle en trop.

Pose, jour 2

Après la journée fatigante de mardi, nous avons décidé d’arrêter un peu plus tôt le mercredi. Nous prenons des sandwiches avec nous pour éviter d’avoir à faire un aller-retour pour manger à midi. Alors que nous commençons à carreler le fond de la pièce, la partie « encollage » du chantier déménage dans le salon.

Alors que je m’occupe essentiellement de faire les découpes à la carrelette, de préparer la colle, et d’encoller les carreaux, Philippe gère l’encollage du sol, la pose des carreaux, et les découpes à la disqueuse. Toujours aucune casse ! On s’est juste plantés sur une des découpes, et donc un des carreaux est coupé des deux côtés, et posé à l’envers… mais heureusement, la découpe est nette, ça ne se remarque pas. On est un peu juste sur les croisillons autonivelants, mais en récupérant ceux du carrelage sec, on s’en sort.

Ça avance bien, et on pourrait certainement finir en début d’après-midi… si on avait assez de colle ! Malheureusement, nous en avons consommé un peu plus que prévu. Il faut donc aller racheter un sac, tout en sachant que nous utiliserons probablement juste un quart.

Du coup, on va faire un tour à Leroy Merlin, et on en profite pour acheter le matériel pour les joints, ainsi que d’autres choses. On en profite aussi pour regarder le rayon carrelage… pour la salle de bains.

Pose, jour 3

Il ne reste que 5 carreaux à poser, mais avec des carreaux bien fixés autour, c’est assez difficile de corriger les petites irrégularités. La pose prend donc pas mal de temps. Il faut aussi faire un peu plus de découpe, pour contourner les tuyaux de radiateur, et tous les carreaux le long des murs. Mais ouf ! Aucune nouvelle casse à déplorer. Nous terminons avant midi.

Pas le temps de se reposer. Nous avons de nouveau prévu le sandwich, et après le repas, nous nous lançons dans un grand rangement. C’est que nous avons invité nos amis ados pour le lendemain, et il va falloir agrandir l’espace. Et puis, il ne reste plus trop de travaux dans la cuisine, juste les joints, de la plomberie, de l’électricité, les plinthes, etc. On retravaille notre programme des travaux : après la cuisine, la salle de bains, puis la chambre — pour éviter au maximum de traverser un salon tout neuf quand on fait des travaux, la meilleure solution est de faire le salon… en dernier. On va donc le ranger pour pouvoir « y vivre » autant que possible pendant qu’on fait les travaux de l’étage.

Bref, on part de ça :

Et on arrive à ça :

Avec deux passages à la déchetterie pour débarrasser entre autres des cartons, gravats, sacs de sciure. La chambre devient le nouvel espace de stockage du matériel et des outils. Ça fait vraiment du bien de dégager l’espace dans le salon. On en profitera bien le lendemain, on sera 10 autour de la table à manger des pizzas 😋🍕🍕.

Les joints de carrelage

Nous laissons sécher plusieurs jours et nous reprenons le travail le lundi 26, que j’avais aussi posé. Avant de pouvoir faire les joints, il faut gratter la colle qui a séché entre les carreaux, pour que le joint puisse bien s’insérer, et que les joints soient uniformes et propres. C’est un travail horriblement fastidieux, à genoux par terre, d’autant plus difficile quand les cales en plastiques se sont mal cassées et qu’il faut les couper par petits bouts (avec 2mm entre chaque carreau pour manœuvrer). Ça nous prend tout l’après-midi.

Je laisse Philippe terminer la dernière zone, et je fais une première couche de peinture sur le radiateur. C’est long mais moins désagréable !

On passe ensuite l’aspirateur et la serpillère pour avoir un carrelage bien net, prêt pour les joints.

Philippe a décidé de mettre un joint époxy, plus lisse, moins poreux, donc plus résistant à l’humidité. Cela nécessite quelques précautions supplémentaires. Il regarde encore quelques vidéos sur YouTube pour être sûr du procédé. Et le lendemain (mardi 27, si vous suivez), il peut faire les joints. C’est joli !

Est-ce que c’est fini ? Non, hélas pas encore tout-à-fait ! Il reste encore quelques détails pour bien préparer le terrain : nettoyer les traces de colle, poser les plinthes, finir l’électricité et la plomberie. Mais avec le carrelage, on vient de finir un gros morceau et ça fait du bien !