Au mois de juillet, je vous avais raconté comment nous avions démoli les plafonds de l’étage et libéré l’accès au toit. Nous avions alors dans l’idée de refaire l’isolation, non pas au niveau des combles comme avant (combles perdus), mais directement sous le toit, pour donner de la hauteur dans les chambres. Le bureau étant plein de matériel en stock, nous procéderons en deux temps : chambre et salle de bains, puis bureau.
Préparation
Avant de se lancer, mon frère avait passé du temps à déterminer nos besoins en isolation, quels matériaux choisir, quelle épaisseur pour quelles performances etc.
Son choix s’était arrêté sur biofib-Trio, un biosourcé isolant chanvre/coton/lin qui semble posséder d’excellentes qualités techniques et qui, au passage, revenait moins cher que le polyuréthane… Pour assurer une bonne isolation en suivant les instructions on a calculé qu’il fallait une épaisseur totale de 280mm : 60mm entre les chevrons, puis encore 160mm entre les pannes. Enfin, des plaques de plâtre viendront consolider le tout et rajouter encore une petite épaisseur d’isolant.

L’épaisseur totale fait que les pannes ne seront plus visibles, et ne pourront pas non plus être utilisées pour fixer directement les fourreaux. On prévoit donc un système de suspentes. Autre conséquence : on pourra poser le frein vapeur sans avoir à se préoccuper de contourner les poutres.
Avant de faire la commande de matériel, il a fallu calculer la surface nécessaire :
- pour les plaques moins épaisses, surface du toit – surface occupée par les chevrons
- pour les autres, simplement la surface du toit.
On arrondit bien sûr, et on ajoute 10% environ pour les pertes en découpes, ce serait bête de manquer.
Au mois de juillet, en prévision de l’accès au plafond de l’escalier, notre père et mon frère ont construit un plancher provisoire à partir des poutres récupérées lors de la démolition du plafond. Bien pratique !
Mode passage, plancher découvert Mode travail, plancher fermé
Suspentes
Après avoir traité les poutres au xylophène (merci papa), mon frère a commencé à fixer les suspentes dès le mois de juillet . Ces tiges métalliques serviront à maintenir l’isolant, puis à fixer les fourreaux pour les plaques de plâtre.
Il s’agit de les fixer de façon très précise pour pouvoir avoir un plafond parfaitement plan. Pour cela, Philippe utilise le laser et un cordeau. Il en faut aussi en nombre suffisant pour bien supporter le poids de l’isolant : au moins 3 pour chaque panneau de 120×60. Cela fait beaucoup plus que si on posait des suspentes seulement pour les placoplâtres. Les dernières suspentes sont posées dès le retour des vacances, avant la rentrée ! Il faut aussi acheter une échelle un peu plus haute pour atteindre le toit au milieu de la pièce…
Pose de l’isolant
La commande avait été faite dès le mois de mai, et on l’attendait pour septembre… 5 palettes, pour 21 mètres cubes d’isolant, un semi-remorque va bloquer la rue (désolé les gens…) Finalement, elle arrive début août ! La maison se retrouve littéralement envahie par les panneaux d’isolant, mais au moins on sait qu’on pourra l’installer avant l’hiver !
Dans le salon et la cuisine… au-dessus de l’escalier… en face de l’escalier… il y en a partout !
Dès que les suspentes sont posées, Philippe se lance dans la pose des panneaux ! Les premiers panneaux ont du mal à tenir, il faut bricoler un peu, rajouter des baguettes et quelques suspentes, mais ça avance bien ! Les chutes permettent de combler les espaces dans les angles. Au bout de quelques jours, presque tous les panneaux fins sont posés entre les chevrons, et une bonne partie des plus épais. On y voit déjà plus clair dans le salon !
Les premiers panneaux… ça prend forme… Il y a des peluches un peu partout, et des chutes.
Pratique : avec cet isolant, pas besoin de protection spéciale ! Il n’est pas irritant, même la poussière n’est pas nocive.
Pause tuile
Au-dessus de la salle de bains, nous allons installer le système de VMC. Il faut donc prévoir une évacuation d’air, et donc installer un tuyau avec une tuile spéciale… avant de mettre un panneau ! Il reste donc un petit espace à combler, en attendant que cette tuile soit posée. De même, il faudra ajouter une tuile semblable pour l’appel d’air des WC. Prochain épisode : mon frère monte sur le toit pour changer ces tuiles.
Pose de la porte
Comme prévu depuis la (presque) fin des travaux, les ouvriers sont revenus pendant la deuxième semaine de septembre pour changer la porte, avec cette fois-ci l’ouverture dans le bon sens !
Le plastique de protection est complètement retiré, pour la première fois on voit l’effet du vert aussi à l’intérieur ! Changement non négligeable… c’est qu’il va falloir adapter toute la décoration de la pièce à ce vert 😋. Mais il y a encore du temps avant d’y arriver !
Purée, si avec ça vous avez froid! En tout cas, ça va faire un magnifique plafond cathédrale, vous n’allez pas regretter tous ces efforts. Sinon, bravo aux menuisiers qui ont réussi à poser la porte à l’endroit dès la deuxième tentative 🙄 Toujours est-il qu’elle est très belle!
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Merci pour le commentaire. On testera cet hiver ! mais déjà pour la chaleur on sent une légère différence.
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