Le bureau étant en cours d’ameublement, nous pouvons penser aux pièces suivantes. Et avant de se lancer dans la cuisine, mon frère a voulu s’attaquer à l’atelier, au sous-sol, pour pouvoir avoir un espace de travail plus convenable. Il a donc retiré le vieux lino sur une moitié de la pièce. Mais en retirant la colle qui restait fixée, un morceau de béton s’est cassé (sans parler d’un burin)… et il a découvert que la « dalle » du sous-sol n’était pas très épaisse, et posée à même la terre. Voilà qui pouvait expliquer l’humidité ambiante…


Changements de plans
De l’avis de notre spécialiste familial, c’était une bonne idée de refaire carrément la dalle : cela permettrait à la fois d’avoir quelque chose de plus solide et de mieux isolé. Il faudrait décaisser sur 15-20 cm pour poser un isolant, puis couler une dalle d’environ 10cm.
Difficile d’envisager de faire cela nous-même : c’est un travail qui nous prendrait au moins une semaine. Nous avons décidé de faire appel à un professionnel. Le maçon qui nous avait fait les précédents travaux nous a proposé un devis, mais il nous a paru très cher. Un deuxième maçon que nous connaissions nous a proposé le même, légèrement en-dessous. Nous avons finalement décidé de faire confiance à une petite entreprise « familiale » dénichée via mes-travaux.com. Avec un devis moitié prix, on avait quelques doutes, mais a priori on pouvait penser que de ne pas avoir une grosse entreprise pouvait aussi permettre de réduire certains coûts. Et puis, ce n’était pas un travail bien difficile, le risque nous paraissait mesuré.
Mais déjà, il faut finir de retirer tout ce qui restait au sous-sol, et en particulier remonter le bahut dans le « salon ». Philippe fait aussi un voyage à la déchetterie pour bien finir ce bon rangement.



Version pro
Les travaux ont démarré quelques jours après avoir signé le devis. Au moins, nous n’avons pas eu à attendre ! Philippe a surveillé le chantier d’assez près, puisqu’il était justement en vacances. Ils ont décaissé, rempli une benne, puis une deuxième… en nous empruntant une pioche et une pelle pour suppléer à leur matériel. Et en sous-traitant l’opération de décaissement.




Comment couler une dalle de niveau ? Avec un cordeau, pourquoi pas ? Mais ne faudrait-il pas vérifier que le cordeau soit… horizontal ? Malheureusement, nos « professionnels » n’avaient visiblement pas trop la notion d’horizontalité, ni l’idée de la nécessité d’avoir un niveau dans leur matériel – ils ont emprunté le nôtre !
Résultat au 25 février : une dalle avec 7cm de différence entre le point haut et le point bas. Et surtout, une dalle trop basse : les fondations de la maisons affleuraient juste au-dessus et n’étaient plus bien soutenues. Après quelques calculs et réflexions, Philippe décide de couler une nouvelle dalle par-dessus la dalle de nos « professionnels ». Pendant ce temps, il en profite pour continuer la peinture des murs.




Version bricoleur
Philippe commence par calculer la quantité de béton nécessaire, en faisant un relevé systématique de la hauteur de la dalle selon un maillage de la pièce (environ 35 points sur les 25 m²). Il calcule qu’il faut environ… 3 tonnes de béton pour retrouver un niveau acceptable et plan.
Pour assurer la planéité et se donner la possibilité de couler la dalle en 2 temps, il pose trois règles dans la longueur de la pièce, qu’il fixe à espace régulier, et surtout dont il vérifie l’horizontalité. Elles serviront de guide au moment de couler le béton.



On achète une bonne petite quantité de sacs de bétons, ainsi que du Sikalatex pour assurer une bonne adhérence à la première dalle, et des fibres pour améliorer la prise du béton. On emprunte une vieille bétonnière.




Avec notre père, Philippe passe un premier vendredi à faire du béton. La bétonnière rend l’âme, il faut en acheter une autre… ce qui laisse une trace à la jonction, puisqu’évidemment le temps de remplacer la bétonnière le béton à commencé à prendre. On trouvera un moyen de corriger cette imperfection. Ils arrivent malgré tout à couler la première moitié en une journée.





Un deuxième vendredi, une semaine après, ils coulent la deuxième moitié de la dalle, en posant la bétonnière sur la première moitié séchée. C’est que c’est bien plus simple de travailler en gardant la bétonnière dans la pièce…



Cette fois-ci, on a un sol peut-être pas hyper régulier, mais relativement plan. Après moult recherches, on s’oriente vers un ragréage autolissant, suivi d’une peinture époxy. C’est qu’il faut se souvenir qu’on a quelques risques d’inondations dans cette pièce, et que c’est un atelier : il faut du résistant, et de l’étanche ! Quoiqu’il en soit, voilà qui va ralentir un peu l’aménagement de l’atelier, car il faut commencer par attendre 4 semaines de séchage avant de pouvoir intervenir sur la nouvelle dalle.